moustique malariaPrise en charge et prévention du paludisme d’importation
Mise à jour juin 2017 : Groupe recommandations de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF)

- Diagnostic

- Critères d'hospitalisation 

- Médicaments

- Prévention


malaria

EXTRAIT DU DOCUMENT :

Le diagnostic du paludisme [ou Malaria] d’importation devrait associer une technique sensible (goutte épaisse, QBC ou technique de biologie moléculaire à réponse rapide) à un frottis mince (évaluation de la parasitémie et identification des espèces) afin de rendre un diagnostic dans les deux heures.

  • En pratique, l’association d’un frottis mince et d’un TDR (test de diagnostic rapide) est une alternative quand cet algorithme ne peut être mis en œuvre.
  • Le TDR doit impérativement détecter l’antigène HRP2 pour le diagnostic spécifique du paludisme à P. falciparum
  • L’association frottis mince et TDR n’a cependant pas une sensibilité optimale et en cas de premier résultat négatif ou douteux, il est nécessaire de réitérer le diagnostic 12h à 24h plus tard. Un contrôle par PCR peut également être réalisé dans une structure de référence (pauci-infection, identification d’espèce ou recherche d’association d’espèces).

En l’absence de spécificité des manifestations cliniques, le diagnostic de paludisme doit être évoqué devant toute fièvre ou histoire de fièvre, isolée ou associée à des symptômes généraux, digestifs, respiratoires, après un séjour en zone d’endémie, même en cas de prise de chimioprophylaxie.

  • La prise en charge ambulatoire d’un paludisme non compliqué à P. falciparum est possible sous réserve de critères cliniques et biologiques précis et de la possibilité d’un suivi médical. Chez le jeune enfant et les autres personnes à risque de complication (âge avancé, comorbidités, grossesse, splénectomie ...), une hospitalisation initiale est recommandée.
  • Le paludisme non compliqué à P. falciparum de l’adulte doit être traité en première intention par une combinaison à base de dérivés de l’artémisinine (ACT). L’atovaquone - proguanil est une alternative en cas d’indisponibilité, d’intolérance, de contre-indication, d’interaction avec un traitement concomitant ou en cas d’échec d’un traitement par ACT.
  • Le paludisme non compliqué à P. falciparum de l’enfant doit être traité en première intention par une combinaison à base de dérivés de l’artémisinine (ACT). L’atovaquone - proguanil et la méfloquine sont des médicaments de seconde intention.
  • Chez la femme enceinte, le paludisme non compliqué à P. falciparum justifie une hospitalisation et peut être traité par la quinine ou l’atovaquone-proguanil lors du 1er trimestre. A partir du 2éme trimestre, l’artémether-luméfantrine doit être privilégié.
  • Le traitement du paludisme non compliqué à P. non falciparum (P. vivax, P. ovale, P. malariae, P. knowlesi) repose sur la chloroquine ou un ACT. Ce dernier sera préféré en cas d’infection mixte ou de paludisme à P. vivax survenant au retour d’une zone de résistance à la chloroquine.

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O. Bouchaud et al. : Prise en charge et prévention du paludisme importé. Mise à jour 2018 des recommandations cliniques françaises. Médecine et Maladies Infectieuses Volume 50, Issue 2, mars 2020 , Pages 161-193. https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.10.009