piscine précautionsLes fans doivent savoir que les piscines sont onéreuses, aggravent la pénurie d’eau et exposent à plusieurs maladies et accidents.

La piscine selon Larousse est un bassin artificiel, de forme et de dimensions variables, aménagé pour la baignade et la natation. En anglais "Pool".
Les piscines existent depuis l’antiquité chez les grecs et les romains. Avec le progrès technologique depuis le début de ce siècle, elles sont devenues très populaires dans le monde. Le nombre des piscines privées dépasse désormais les piscines publiques et sportives.

La France est deuxième après les états unis et bat le record en Europe avec 1,8 million de piscines privées en 2016 et 3,4 millions en 2022 selon les chiffres de la Fédération des Professionnels de la Piscine (FPP). Le prix de construction est en baisse certainement mais les frais d’entretien sont énormes.

1/ GASPILLAGE D’EAU :
Une piscine familiale privée de taille moyenne contient entre 60 à 80 m3 d’eau et consomme en moyenne 15 m3 d’eau par an. Par comparaison, la consommation annuelle moyenne d’une famille en eau de robinet est de 150 m3/an.
Une piscine publique ou sportive contient un volume considérable d’eau. Le 1/3 de son contenu doit être renouvelé annuellement sans compter l’évaporation (40 à 90% de perte en absence d’abris ou couverture). Ceci est l’idéal lorsque la piscine est bien entretenue mais il faut faire la vidange complète lorsque l’eau devienne souillée par du sable, des algues, etc. …
En absence de techniciens qualifiés, la piscine devienne rapidement souillée et consomme beaucoup d’eau.

2/ RISQUE DE NOYADE :
La noyade a causé plus de 2,5 millions de décès au cours de la dernière décennie (OMS). Elle tue environ 4000 personnes chaque année aux États-Unis
En 2021, l’enquête en France a recensé 1480 noyades accidentelles dont 27% ont conduit à un décès. Les enfants de moins de 6 ans ont représenté 22% des noyades accidentelles et 6% des décès vs respectivement 26% et 41% chez les personnes de 65 ans et plus.

Concernant les lieux de survenue, 47% des noyades accidentelles ont eu lieu en mer, 26% en piscine tous types confondus, 23% en cours d’eau ou plan d’eau et 4% dans d’autres lieux (baignoires, bassins, etc.) avec une répartition de noyades fatales, c’est-à-dire suivies de décès, respectivement de 44%, 15%, 39% et 2%. La proportion de décès est plus élevée dans le cas de noyades ayant lieu en plan d’eau (49%) et en cours d’eau (41%) alors qu’elle est de 25 % en mer, 15% en piscine tous types confondus et 14 % dans d’autres lieux. Les noyades en piscine ont concerné davantage les jeunes enfants et les noyades en mer davantage les personnes plus âgées. Les hommes sont plus souvent victimes d’accidents de noyade que les femmes.

Les noyades constituent la deuxième cause de décès après les accidents de la circulation et la première cause chez les enfants de 1 à 4 ans.
En absence de lois et devant la négligence des propriétaires de piscines le danger est grand.

Il faut savoir que 3 min d’asphyxie suffisent pour tuer un noyé. Un maître nageur est obligatoire dans les piscines publiques mais peut il assurer une surveillance continue ?

3/ PISCINE ET MALADIES :
L’eau de piscine est désinfectée le plus souvent avec le chlore, certes c’est un excellent antiseptique et anodin pour l’Homme. Mais … Le chlore a une durée de vie courte, Il n’est pas actif sur les parasites. Le brome dilué est également un antiseptique utilisé puisqu’il est plus stable dans l’eau chauffée ou exposée au soleil mais il est beaucoup plus onéreux et nécessite un dosage précis et contrôlé.

- Une étude du CDC a révélé que plus de 10% des inspections de routine des piscines publiques, des bains à remous/spas et des aires de jeux aquatiques (par exemple, dans les hôtels/motels et les parcs aquatiques) ont entraîné une fermeture immédiate en raison de violations graves, telles que des niveaux de chlore ou de brome inappropriés.

- Les virus sans enveloppe (Hépatite A), certaines bactéries, amibes, champignons etc. peuvent vivre des heures ou même plusieurs jours dans l'eau par contre les virus avec membranes (coronavirus et grippe) ne résistent pas longtemps.
- Les eaux traitées avec le chlore ne permettent la survie des micro-organismes que quelques minutes.

- L'eau de piscine transmet plusieurs maladies connues : conjonctivites, infections cutanées, gastro-entérites, otites, .. etc. L'infection est possible d'une personne à l'autre par les matières fécales, la salive et le mucus nasal dont la présence dans les piscines est inévitable.
- Chez les allergiques il provoque des conjonctivites et de l’eczéma.
- Pire encore : en contact avec les urines, les sueurs et les matières fécales, le chlore se transforme en TRICHLORAMINE qui provoque des irritations oculaires, cutanées et respiratoires, voire de l'asthme et des rhinites en cas d'exposition prolongée (INVS)(CDC).

Le CDC publie plusieurs études sur ce sujet et cite autres maladies provoquées par les piscines publiques : diarrhées, mycoses (pied d’athlète), otites, molluscum contagiosum, gale, poux, etc…

4/ EXIGER L’APPLICATION DES NORMES DE SÉCURITÉ POUR LES PISCINES :

Securité des piscines

- Se laver avec du savon avant et après une piscine. Séchez soigneusement les oreilles après la baignade.
- Contrôle sanitaire fréquent des piscines publiques.
- Interdire les piscines aux enfants non accompagnés.

- Les cours de natation sont conseillés aux enfants à partir de l’âge de 4 ans.
- Faire apprendre les notions élémentaires de secourisme.
- Balisage, protéger les piscines par des barrières qui sont un moyen efficace et éprouvé de prévenir la noyade des jeunes enfants.
- Éclairage la nuit,
- Surveillance continue par des caméras et par système d’alerte électronique,
- Présence obligatoire des maitres nageurs secouristes dans les piscines publics,
- Mettre à coté une perche ou une bouée de sauvetage visible.
- Pour les grandes piscines publiques ou sportives : un défibrillateur automatique DAE doit être mis à disposition pour les secouristes.

Pour en savoir plus :
CDC : centers for desease control and prevention, recherchez « pools »
OMS : recherchez « noyades »

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