- induration ou tuméfaction,
- érythème péri-lésionnel,
- sensibilité ou douleur,
- chaleur,
- écoulement purulent.
2) Penser à éliminer les autres causes de réactions inflammatoires de la peau (par exemple : traumatisme, goutte, pied de Charcot aigu, fracture, thrombose veineuse, stase veineuse).
3) Les plaies cutanées non infectées nécessitent seulement des soins locaux.
4) Les antibiotiques par voie générale sont indiqués seulement en présence de signes de gravité locaux ou généraux. Les crèmes et pommades n’ont aucun intérêt, à ne pas prescrire.
5) En ville, l'antibiotique initial de choix doit couvrir les germes les plus fréquemment retrouvés (staphylocoque, streptocoque, bacilles Gram négatif), à dose efficace et pour une durée de 1 à 2 semaines. Exemples d’antibiotiques per os : Amoxicilline-acide clavulanique (AUGMENTIN), ou Clindamycine (DALACINE) ou Pristinamycine (PYOSTACINE).
6) Les anaérobies sont rares (10% des cas) et souvent associés aux bactéries, à traiter par le Métronidazole (FLAGYL).
7) Les indications d'hospitalisation sont : signes de gravité septique locaux ou généraux, présence d'une artérite sévère (vérifier les pouls !), diabète très déséquilibré, impossibilité d'effectuer des soins quotidiens à domicile ou risque de ne pas revoir le patient dans les 48 heures.
8) En hospitalier, l'antibiothérapie initiale (en IV) doit couvrir le staphylocoque méticilline-résistant, le pyocyanique multi-résistant et les entérobactéries hospitalières. L’antibiogramme, si possible, permettrait d’ajuster le traitement.
9) Les infections sévères à type de fasciite, abcès, gangrène, à répercussion systémique (fièvre, frissons), et ostéites sont à référer en urgence aux spécialistes.
10) Le pied diabétique est une pathologie complexe qui impose la prise en charge globale du patient et pas seulement du pied. Équilibrer le diabète, rechercher d'autres complications.
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