Recommandations sur la gestion de l’anticoagulation dans un contexte d’urgence
Guidelines on the Management of Anticoagulant in Emergency Setting
RECOMMANDATIONS FORMALISEES D’EXPERTS 2024
- Société Française de Médecine d’Urgence, SFMU
- Société Française d’Anesthésie-Réanimation et médecine péri-opératoire SFAR
- Groupe d’intérêt en Hémostase Péri-opératoire
- Société Française de Thrombose et d'Hémostase
Champ 1 : Place de la biologie pour déterminer la prise d’anticoagulants
Champ 2 : Gestion d’une hémorragie sous anticoagulant
Champ 3 : Gestion des surdosages asymptomatiques
Champ 4 : Gestion des procédures invasives non programmées sous anticoagulant
Champ 5 : Thrombolyse pour un accident vasculaire cérébral ischémique sous anticoagulant
Téléchargez ces recommandations : site SFAR
Algorithme RFE anticoagulation dans un contexte d’urgence : fichier PDF
Recommandations des sociétés savantes pour le traitement des infections et choix des antibiotiques.
Has – SPILF – GPIP : Juin 2024
Le but de cette fiche mémo est de favoriser la prescription appropriée d’antibiotiques, afin de traiter efficacement les patients tout en diminuant les résistances bactériennes pouvant conduire à des impasses thérapeutiques. Le choix de l’antibiotique, la dose, la posologie, la modalité d’administration et la durée sont les éléments à prendre en compte pour une prescription adaptée.
Lisez ces recommandations en PDF
Journal de pédiatrie et de puériculture édite : Guide de prescription d’antibiotiques par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), Volume 53, Issue 8, 2023
- Principes de l’antibiothérapie curative
- Définitions et implications des paramètres pharmacocinétiques pharmacodynamiques des antibiotiques en pratique clinique pédiatrique
- Antibiothérapie des infections oto-rhino-laryngologiques
- Antibiothérapie des infections respiratoires basses de l’enfant
- Antibiothérapies curatives des infections urinaires de l’enfant
- Traitement anti-infectieux des infections digestives chez l’enfant
- Antibiothérapie des infections cutanées
- L’antibiothérapie des infections ostéoarticulaires en 2023 : propositions du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP)
- Antibiothérapie des méningites bactériennes
- Infections bactériennes néonatales : diagnostic, épidémiologie bactérienne et traitement antibiotique
- Traitement des infections dues à des bacilles à Gram négatif en pédiatrie
- Traitement des infections dues à des bactéries plus rarement rencontrées chez l’enfant ou plus résistantes aux antibiotiques
Has – SPILF – GPIP : Mise à jour Juillet 2024
Cette fiche de synthèse mentionne l’antibiothérapie de 1ere intention et sa durée préconisée dans les infections bactériennes courantes de ville.
● Infections urinaires de la femme
● Infections ORL de l’enfant et de l’adulte
● Infections bactériennes cutanées
● Infection par Helicobacter pylori chez l’adulte
● Diverticulite aiguë sigmoïdienne non compliquée
● Urétrites et cervicites non compliquées
● Infections respiratoires basses : Coqueluche, Exacerbation de BPCO (EABPCO)
Mise à jour 2024 :
European Heart Journal (2024) 00, 1–101
(À l’exception des pleurésies purulentes, hémothorax et épanchements néoplasiques)
Référentiel septembre 2023 : Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR) en association avec la Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU), la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) et la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire (SFCTCV)
Le drainage thoracique est une procédure très courante en soins critiques. Elle est effectuée par des praticiens issus de nombreuses spécialités, dans divers contextes.
Les épanchements pleuraux liquidiens sont la première indication de drainage thoracique. Les modalités de la pose d’un drain, de sa surveillance et de son retrait sont cependant variables selon les centres.
POUR RAPPEL :
On classe les causes de pleurésie selon le taux de protides contenus dans le liquide pleural : les exsudats et les transsudats.
1. Pleurésie par transsudat (taux de protides bas) :
2. Les pleurésies par exudat (taux de protides élevé) :
L’objectif de ces recommandations est d’émettre des propositions visant à améliorer la prise en charge d’un épanchement pleural liquidien (hors pleurésie purulente, hémothorax et épanchement néoplasique) chez un patient adulte en soins critiques.
1. Les experts suggèrent de réaliser une échographie pleuro-pulmonaire plutôt qu’une radiographie thoracique pour poser le diagnostic d’un épanchement pleural liquidien sous réserve de la disponibilité d’un échographe et de l’expertise de l’opérateur.
2. Les experts suggèrent de réaliser une analyse biochimique, cytologique et bactériologique du liquide pleural lors de la première ponction puis à chaque fois que la cause de l’épanchement pourrait avoir changé pour établir un diagnostic étiologique et optimiser la prise en charge thérapeutique du patient.
3. Faut-il évacuer un épanchement pleural pour diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts suggèrent de ne pas utiliser uniquement des critères quantitatifs basés sur l’imagerie pour poser l’indication d’une ponction ou d’un drainage d’un épanchement pleural liquidien afin de diminuer la morbidité.
– Les experts suggèrent d’utiliser un ensemble d’arguments basé notamment sur les éléments ci-dessous pour poser l’indication d’une ponction ou d’un drainage pleural pour améliorer le rapport PaO2/FiO2 :
4. Faut-il évacuer un épanchement pleural par drainage ou par ponction évacuatrice pour diminuer la morbi-mortalité ?
– Devant l’absence de données dans la littérature, les experts ne sont pas en mesure d’émettre une recommandation concernant le choix préférentiel d’une évacuation par drainage ou par ponction d’un épanchement pleural liquidien chez les patients de soins critiques.
5. Procédure de drainage :
– Les experts suggèrent de réaliser une échographie pleuro-pulmonaire (au minimum un écho-repérage ; au mieux un écho-guidage) pour améliorer la qualité et la sécurité du drainage pleural.
– Quelle que soit la voie d’abord, les experts suggèrent que la ponction et l’insertion du drain suivent le bord supérieur de la côte pour minimiser le risque de lésions vasculaires et nerveuses intercostales.
– Les experts suggèrent que lorsque les données de l’échographie laissent le choix à plusieurs sites d’insertion pour le drain, le triangle dit «de sécurité» soit le site d’insertion à privilégier pour diminuer la morbidité liée à la pose.
– Les experts suggèrent que le drainage pleural soit réalisé par des personnes expérimentées lorsque les données de l’échographie ne retiennent pas le triangle «de sécurité» comme site possible d’insertion du drain pour diminuer la morbidité liée à la pose.
6. Faut-il poser le drain en position allongée ou demi-assise pour éviter la survenue de complications du drainage ?
Absence de recommandation
7. Par rapport au drainage chirurgical, le drainage d’un épanchement pleural liquidien doit-il se faire par voie percutanée selon la technique de SELDINGER pour diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts ne suggèrent pas de privilégier le drainage percutané par la technique de Seldinger par rapport à un drainage par une technique chirurgicale pour diminuer la mortalité.
– Les experts suggèrent de privilégier le drainage percutané par la technique de Seldinger par rapport à un drainage par une technique chirurgicale pour diminuer la douleur.
8. Le diamètre du drain a-t-il un impact sur l’efficacité et la sécurité du drainage pleural ?
– Devant l’absence de différence d’efficacité et de sécurité, les experts suggèrent de privilégier un drain thoracique de petit calibre pour diminuer la douleur.
9. Faut-il arrêter ou poursuivre les anticoagulants et les antiagrégants avant de réaliser un drainage pleural pour diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts suggèrent de ne pas arrêter les antithrombotiques (anticoagulants ou antiplaquettaires) avant de réaliser une ponction pleurale, considérée comme une procédure invasive à faible risque hémorragique, pour diminuer la morbi-mortalité.
- Les experts suggèrent de suspendre les anticoagulants et les antiplaquettaires anti-P2Y12 (clopidogrel, prasugrel et ticagrelor) avant la réalisation d’un drainage pleural, considéré comme une procédure invasive à haut risque hémorragique, pour diminuer la morbi-mortalité. L’aspirine peut être poursuivie.
- Lorsque la procédure du drainage pleural est une urgence ne permettant pas un arrêt des anticoagulants suffisamment long pour effectuer le geste en toute sécurité, les experts suggèrent de discuter au cas par cas de la réversion de l’effet anticoagulant avant le drainage, pour diminuer la morbi-mortalité.
10. Faut-il modifier les paramètres ventilatoires lors d’une ponction pleurale ou d’un drainage pleural pour diminuer la morbi-mortalité ?
– Les experts suggèrent de ne pas modifier les paramètres ventilatoires lors d’une ponction pleurale ou d’un drainage pleural pour diminuer la morbidité liée à la pose.
11. Faut-il réaliser une analgésie lors de la pose d’un drain pleural, durant le drainage et au retrait du drain pour diminuer la douleur ?
– Les experts suggèrent de réaliser systématiquement une anesthésie locale lors de la pose d’un drain pleural pour diminuer la douleur, quelle que soit la technique de pose utilisée.
12. Faut-il réaliser systématiquement une imagerie (radiographie de thorax, échographie pleuro-pulmonaire) après un drainage pleural pour améliorer l’efficacité et diminuer la morbidité ?
– Les experts suggèrent de réaliser systématiquement une radiographie thoracique après le drainage d’un épanchement pleural pour visualiser la bonne position du drain (orientation, longueur dans la cavité pleurale) et dépister précocement une complication à type de pneumothorax ou d’hémothorax.
13. Faut-il mettre le drain en aspiration pour améliorer le drainage pleural et diminuer la morbi-mortalité ?
- Les experts ne suggèrent pas de mettre le drain systématiquement en aspiration pour diminuer le risque de survenue de pneumothorax ou accélérer l’évacuation de l’épanchement.
14. Faut-il utiliser des critères cliniques et d’imagerie pour retirer un drain pleural et éviter la récidive précoce d’un épanchement pleural ?
- Les experts suggèrent de ne pas retirer un drain évacuant plus de 450 mL/24h pour ne pas augmenter la morbidité.
- Les experts suggèrent de retirer un drain évacuant moins de 300 mL/24h pour diminuer la durée de drainage thoracique.
- Lorsqu’une imagerie est jugée nécessaire, les experts suggèrent de privilégier l’échographie à la radiographie de thorax pour évaluer la vidange pleurale et confirmer l’indication de l’ablation d’un drain.
15. Faut-il retirer le drain en expiration pour éviter la survenue d’une complication ?
- Chez un patient en ventilation spontanée, les experts suggèrent de retirer le drain pleural en fin d’expiration forcée afin de diminuer le risque de pneumothorax après le retrait du drain.
Lisez le texte complet de ces recommandations : site sfar.org
2023 - efurgences
Recommandations formalisées d’experts pour la prise en charge des pneumothorax spontanés primaires.
2023 - Société de pneumologie de langue française (SPLF) avec SFMU, SRLF, SFCTCV et SFAR.
Le pneumothorax spontané primaire (PSP) est un épanchement gazeux dans la cavité pleurale, survenant hors traumatisme et pathologie respiratoire connue. Des recommandations formalisées d’experts sur le sujet sont justifiées par les pluralités de moyens diagnostiques, stratégies thérapeutiques et disciplines médicochirurgicales intervenant dans leur prise en charge.
Le pneumothorax spontané primaire (PSP) est une maladie fréquente touchant principalement les sujets jeunes, masculins, longilignes et fumeurs. Le pronostic est excellent, la mortalité quasi nulle. La taille du PSP est importante à prendre en compte dans la décision thérapeutique (nécessité d’une évacuation de l’air intrapleural ou prise en charge conservatrice), mais fait l’objet de nombreuses définitions compliquant la comparaison des études publiées.
Résultats :
- Un décollement sur toute la hauteur de la ligne axillaire et supérieur ou égal à 2 cm au niveau du hile à la radiographie thoracique de face définit la grande abondance.
- La stratégie thérapeutique dépend de la présentation clinique :
- exsufflation en urgence pour PSP suffocant,
- en l’absence de signe de gravité : prise en charge conservatrice (faible abondance),
- exsufflation ou drainage (grande abondance).
- Le traitement ambulatoire est possible si organisation en amont de la filière.
- Les indications, procédures chirurgicales et l’analgésie péri-opératoire sont détaillées. Les mesures associées, notamment le sevrage tabagique, sont décrites.
Ces recommandations sont publiées :