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Actualités médicales - Alertes sanitaires - Nouveautés

Septembre 2022 :

Le laboratoire Sanofi a annoncé l'arrêt de commercialisation de NIVAQUINE® (chloroquine) 100 mg comprimé sécable . Cette décision fait suite à des difficultés de fabrication que le laboratoire n'est pas en mesure de résoudre (VIDAL actualités).

Ce médicament historique du paludisme n'est plus disponible ni en comprimés, ni en sirop.

L'hydroxychloroquine (PLAQUENIL®), molécule proche, est toujours commercialisé.

HISTORIQUE :

La quinine dérive d’une plante sud-américaine utilisée pour la fièvre. La molécule de chloroquine est extraite synthétiquement, en 1934, par Hans Andersag (Autruche).

Ce médicament a été fabriqué pour la première fois en Tunisie par les français pendant la 2ème guerre mondiale sous le nom de SONTOCHINE. Son nom devient CHLOROQUINE en 1946 et fût le principal traitement du paludisme après la guerre, il a été prescrit par la suite en préventif depuis 1970.

- La chloroquine (ou chloroquinine) est un antipaludique. Avec la quinine, dont elle est un substitut synthétique, et l’hydroxychloroquine (une molécule qui lui est proche), elle était le traitement le plus employé au 20ème siècle contre le paludisme, en préventif comme en curatif. Elle est aussi très utilisée contre des maladies auto-immunes telles que le lupus et des maladies rhumatoïdes telles que la polyarthrite rhumatoïde.

- Elle montre in vitro des effets antiviraux, mais qu’on n’arrive pas ou mal à reproduire in vivo. A été proposé comme traitement de COVID-19 en 2020 par l’infectiologue Pr Didier Raoult. Après une large médiatisation, l’hypothèse a été vite abandonnée par manque de preuve d’efficacité.

POUR RAPPEL : MÉDICAMENTS UTILISABLES POUR LE PALUDISME

Actuellement la chloroquine est non recommandée à cause de la résistance du P. falciparum dans différents pays de l’Afrique et à cause de son toxicité. D’autres alternatives existent (voir les recommandations sanitaires pour les voyageurs).

Pour la prophylaxie :
- Atovaquone-Proguanil (MALARONE®) : Cp pédiatrique à 62,5 mg/25 mg, Cp adulte à 250 mg/100 mg, une prise par jour.

- Doxycycline (VIBRA®) : Adulte 100 mg/j, Enfant >8 ans 50-100 mg/j, contre indication : grossesse et enfant <8 ans.

- Méfloquine (LARIAM®) : Cp sécable à 250 mg, Adulte 1 cp/semaine, Enfant 5 mg/kg/semaine

- Moyens non médicamenteux : répulsifs, vêtements couvrants, moustiquaires. Éviter de se promener pendant la nuit.

Pour le traitement :

- Arténimol/Pipéraquine (EURARTESIM®) : selon le poids 3 à 4 Cp* (à 320 mg/40 mg) par prise -1 prise par jour pendant 3 jours

- Artéméther/Luméfantrine (RIAMET®) : à partir de 35 Kg - 4 Cp* (à 20 mg-120 mg) en 1 prise, à H0, H8, H24, H36, H48, H60 (24 comprimés au total pendant 3 jours)

- Atovaquone/Proguanil (MALARONE®) : à partir de 40 kg - 4 Cp* (250 mg-100 mg) en 1 prise par jour, pendant 3 jours

 

- Pour les cas graves (neuro-paludisme) ou impossibilité de la voie orale (vomissements, conscience altérée) : ARTÉSUNATE injectable IV ou IM (jamais en perfusion).

  • Enfant de moins de 20 kg : 3 mg/kg/dose
  • Enfant de 20 kg et plus et adulte : 2,4 mg/kg/dose
  • Une dose à l'admission (H0) puis 12 heures après l’admission (H12) puis 24 heures après l’admission (H24) puis une fois par jour.

*NB :

  • Le dosage peut varier selon les pays
  • Reconnaitre les effets indésirables et les contre-indications avant prescription.

© 2022 - efurgences

Février 2017 : La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques DREES, a publié un nouveau rapport «Les hospitalisations après passage aux urgences moins nombreuses dans le secteur privé».

En 2014, les structures des urgences, en France continentale, ont traité, sur l’ensemble de l’année, 14 millions de passages de patients de 15 ans ou plus.

20% de ces passages ont donné lieu à une hospitalisation en dehors du service des urgences, que ce soit d’abord en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD, 4 % des passages) ou directement dans des services extérieurs aux urgences (16% des passages).

Il est de 12% dans les structures des urgences situées en établissement privé à but lucratif et de 21% pour celles en établissements publics.

Le nombre d’hospitalisation augmente avec l’âge du patient.

Source : Études et Résultats, n°997, DREES, février 2017
Ministère des affaires sociales et de la santé, France

Pour lire ce rapport et autres statistiques : site web DREES

IDE ET AIDE-SOIGNANTE EN EHPAD - CONDUITE À TENIR EN SITUATION D’URGENCE

20 SYMPTÔMES | 20 FICHES

Juin 2016 : Cet outil a été créé pour vous guider dans certaines situations d’urgence, lorsqu’aucun médecin n’est présent dans l’établissement. Disponible en version papier au format poche ou sur smartphone, il est toujours à portée de la main. Ce guide est le fruit d’un travail conjoint de l’Agence régionale de santé Île-de-France et de la Société de Gériatrie et de Gérontologie d’Île-de-France.

Plus de 100 professionnels ont contribué à sa réalisation.

  • Fiche 0 - Situations inhabituelles
  • Fiche 1 - Recommandation générale - Fièvre > 38.5°c
  • Fiche 2 - Recommandation générale - Agitation
  • Fiche 3 - Recommandation générale - Chute
  • Fiche 4 - Recommandation générale - Épistaxis
  • Fiche 5 - Recommandation générale - Hémorragie
  • Fiche 6 - Recommandation générale - Grosse jambe chaude
  • Fiche 7 - Recommandation générale - Plaie cutanée
  • Fiche 8 - Recommandation générale - Hypoglycémie
  • Fiche 9 - Recommandation générale - Surdosage sous AVK
  • Fiche 10 - Symptôme neurologique - Traumatisme crânien (TC)
  • Fiche 11 - Symptôme neurologique - Perte de connaissance
  • Fiche 12 - Symptôme neurologique - Suspicion AVC
  • Fiche 13 - Symptôme neurologique - Céphalée aiguë
  • Fiche 14 - Symptôme cardio-respiratoire - Asphyxie
  • Fiche 15 - Symptôme cardio-respiratoire - Difficulté respiratoire
  • Fiche 16 - Symptôme cardio-respiratoire - Douleurs thoraciques
  • Fiche 17 - Symptôme digestifs - Douleurs abdominales
  • Fiche 18 - Symptôme digestifs - Douleurs vomissement
  • Fiche 19 - Symptôme digestifs - Douleurs diarrhée
  • Fiche 20 - Symptôme digestifs - Douleurs constipation

Téléchargez ce document : Site Agence régionale de santé île de France

 

Avril 2015 : Information destinée aux médecins urgentistes, médecins SAMU, anesthésistes-réanimateurs, cardiologues, gynécologues-obstétriciens et pharmaciens hospitaliers.
Restrictions d'indications, de modalités d'administration, et de conditions de prescription et de délivrance

Les modalités d'administration des spécialités de nicardipine injectable IV ont été modifiées :

  • Elles ne doivent plus être administrées qu'en perfusion IV continue.
  • Leur usage est désormais réservé à l'hôpital ou en situation d'urgence.
  • Les indications de la nicardipine administrée par voie intraveineuse (IV) sont désormais restreintes au traitement de l'hypertension aiguë menaçant le pronostic vital et de l'hypertension post-opératoire.
  • Faute de données, les indications en anesthésie et dans le traitement de l'hypertension accompagnée d'une atteinte viscérale ont été écartées.

A l'issue d'une réévaluation européenne du rapport bénéfice/risque des spécialités injectable de nicardipine, l'EMA (Agence européenne du médicament) recommande de restreindre les indications de la nicardipine par voie intraveineuse (IV) :
au traitement de l'hypertension aiguë menaçant le pronostic vital, en particulier en cas :

  • d'hypertension artérielle maligne/encéphalopathie hypertensive,
  • de dissection aortique, quand le traitement par des bêta-bloquants à courte durée d'action n'est pas approprié, ou en association avec un bêta-bloquant quand le blocage des récepteurs bêta seul n'est pas efficace,
  • de pré-éclampsie sévère, quand d'autres agents antihypertenseurs administrés par voie intraveineuse ne sont pas recommandés ou sont contre-indiqués,

• au traitement de l'hypertension post-opératoire.

PAR CONSEQUENT ET COMPTE-TENU DE DONNEES DISPONIBLES INSUFFISANTES, LA NICARDIPINE INJECTABLE NE DOIT PLUS ETRE UTILISEE:

  • dans les hypotensions contrôlées lors d'anesthésies,
  • pour la maîtrise de l'hypertension survenant au cours d'une intervention chirurgicale,
  • dans le traitement de l'hypertension sévère aiguë s'accompagnant d'une décompensation ventriculaire gauche et d'un œdème pulmonaire [OAP].

En pédiatrie, la sécurité et l'efficacité chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants n'ont pas été établies. En conséquence, la nicardipine doit être utilisée uniquement en cas d'hypertension menaçant le pronostic vital en soins intensifs pédiatriques ou dans des contextes post-opératoires.

- Dose initiale : En cas d’urgence, une dose initiale de 0,5 à 5 mcg/kg/min est recommandée.
- Dose d’entretien : La dose d’entretien recommandée est de 1 à 4 mcg/kg/min.

LES NOUVELLES MODALITÉS D'ADMINISTRATION : EN PRATIQUE
L'EMA recommande également que la nicardipine soit administrée uniquement en perfusion intraveineuse continue dans les conditions suivantes :
par des spécialistes dans un environnement médical bien contrôlé, tel que les hôpitaux et les unités de soins intensifs,
• avec une surveillance continue de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque :

  • au minimum toutes les 5 minutes pendant la perfusion,
  • puis jusqu'à stabilisation des signes vitaux,
  • et au moins pendant 12 heures après la fin de l'administration de nicardipine.

La vitesse d'administration doit être précisément contrôlée à l'aide d'un pousse-seringue électronique ou d'une pompe volumétrique.
Chez les adultes, le traitement doit commencer par une administration continue de nicardipine à la vitesse de 3-5 mg/h pendant 15 min. La vitesse peut être augmentée par palier de 0,5 ou 1 mg toutes les 15 minutes, sans dépasser 15 mg/h.
Quand la pression artérielle cible est atteinte, la dose doit être réduite progressivement, jusque généralement entre 2 et 4 mg/h, afin de maintenir l'efficacité thérapeutique.
La nicardipine doit être utilisée avec précaution et à des doses plus faibles dans certaines populations particulières, notamment les insuffisants hépatiques et rénaux, les patients âgés et les femmes enceintes.

Nicardipine, rappel :
La nicardipine est un antihypertenseur de la classe des inhibiteurs calciques à effets vasculaires.
Elle a une sélectivité plus élevée pour les canaux calciques de type L du muscle lisse vasculaire que pour les cardiomyocytes.
Nicardipine orale :

  • LOXEN 20 mg comprimé sécable
  • LOXEN LP 50 mg gélule à libération prolongée

Nicardipine injectable :

  • LOXEN 10 mg/10 ml solution injectable IV
  • Génériques : NICARDIPINE AGUETTANT, NICARDIPINE ARROW, CARDENE, NICARDEX, ...
DILUTION ET PERFUSION À LA PSE
 NICARDIPINE ampoule 10 mg/10 ml - Diluer 20 mg (2 ampoules) et 20 ml de SG 5% pour avoir un volume de 40 ml (1 ml = 0,5 mg)
 Commencer par un débit de perfusion 1 ml/h (0,5 mg/heure)
Pour augmenter la dose on multiplie le débit X 2 (1 mg/h = débit 2), (3 mg/h = débit 6), etc.
La dilution se fait de préférence avec le SG 5%. Risque d'absorption de la Nicardipine sur les matériaux plastiques des dispositifs de perfusion en présence de solutions salines.

Sources :

  • VIDAL : actualités 
  • Nicardipine par voie intraveineuse : modifications des indications, modalités d'utilisation et conditions de prescription et délivrance (Archive ANSM, 21 avril 2015) 
  • Notice détaillée actualisée : ANSM - Mis à jour le : 03/04/2014
  • L'Agence européenne des médicaments émet des recommandations concernant l'utilisation de la nicardipine intraveineuse (en PDF EMA, 20 décembre 2013) 

© 2015 - efurgences.net

Septembre 2014 : Les recommandations européennes de minimisation des risques cardiaques des spécialités orales à base de dompéridone se traduisent : par une restriction de l'indication, de la posologie et de la durée de traitement, ainsi que par de nouvelles contre-indications.

Les spécialités contenant 20 mg de dompéridone (Motilium©  et génériques) par unité de prise, ne permettant pas de respecter ces recommandations, seront retirées du marché le 10 septembre prochain.

Suite aux résultats de la réévaluation européenne entreprise en 2013, l'EMA a conclu au maintien du rapport bénéfice/risque positif de la dompéridone pour le soulagement des symptômes de type nausées et vomissements chez les adultes, les adolescents et les enfants.

Cette réévaluation a également permis de confirmer le risque d'effets indésirables cardiaques graves liés à l'utilisation de cette substance, notamment un allongement de l'intervalle QT, des torsades de pointes, une arythmie ventriculaire grave voire une mort subite.
Selon les données disponibles, ce risque est accru :
• chez les patients âgés de plus de 60 ans,
• chez ceux traités par une dose quotidienne de plus de 30 mg,
• ou en cas de prise concomitante d'autres médicaments qui allongent l'intervalle QT ou d'inhibiteurs du cytochrome P450 3A4.

Des recommandations européennes en cohérence avec les mesures françaises
La définition et la caractérisation de ce risque ont conduit l'EMA à émettre les recommandations suivantes, qui sont conformes à celles émises par l'ANSM en février dernier :
• utilisation de la dompéridone à la dose efficace la plus faible, pour une période la plus courte possible. La durée maximale du traitement ne doit généralement pas dépasser une semaine ;
• pour les adultes et adolescents à partir de 12 ans et de 35 kg, la posologie recommandée est de 10 mg jusqu'à 3 fois par jour, soit une dose quotidienne maximale de 30 mg ;
• pour les nouveau-nés, nourrissons, enfants (moins de 12 ans) et adolescents de moins de 35 kg, la posologie recommandée est de 0,25 mg/kg jusqu'à 3 fois par jour, soit une dose quotidienne maximale de 0,75 mg/kg.
De plus, les suspensions buvables doivent être administrées en utilisant un dispositif d'administration gradué adapté, afin de mesurer et d'administrer les doses avec précision chez les patients pédiatriques et adultes.

De nouvelles contre-indications
Les médicaments qui contiennent de la dompéridone sont désormais contre-indiqués :
• chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère,
• en cas d'affections qui allongent ou qui pourraient affecter la conduction cardiaque,
• en cas d'affections cardiaques sous-jacentes telles qu'une insuffisance cardiaque congestive,
• ainsi qu'en cas de prise concomitante de médicaments qui allongent l'intervalle QT ou d'inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4.

Retrait d'AMM des spécialités trop fortement dosées
Les modifications de posologie ont pour conséquence directe le retrait d'AMM (autorisation de mise sur le marché) des spécialités contenant 20 mg de dompéridone par unité de prise (BIPERIDYS, BIPERIDYS FLASH et autres spécialités génériques).
Le retrait du marché de ces spécialités est prévu le 10 septembre 2014.

EMA : Agence Européenne des Médicaments (EMA)
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM)