Prise en charge du traumatisme abdominal grave de l’adulte : les 48 premières heures
Référentiel 2019 de la société française d’anesthésie et de réanimation SFAR
Ces recommandations formalisées d’expert concernent les atteintes abdominales intra-péritonéales et rétro-péritonéales en incluant les atteintes diaphragmatiques. Seront exclus les patients pédiatriques et les femmes enceintes. Ces recommandations sont limitées aux 48 premières heures.
Définition du traumatisme abdominal grave :
«La suspicion d’un traumatisme abdominal associé à la présence d’au moins un critère de Vittel en pré-hospitalier et/ou une lésion abdominale classée ≥3 selon la classification de l’Abbreviated Injury Scale (AIS)».
Les différents champs explorés par ces RFE sont : .
1- Stratégie diagnostique :
- Quelle est la performance diagnostique des signes cliniques pour suggérer la présence d’une lésion abdominale chez les patients traumatisés ?
- En cas de suspicion de traumatisme abdominal, quelle est la performance de l’échographie de type FAST (Focused Abdominal Sonography for Trauma) pour le diagnostic d’une lésion intra-abdominale et l’orientation du patient ?
- En cas de suspicion de traumatisme abdominal grave, la réalisation d’un scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté permet-elle de faire le diagnostic des lésions abdominales traumatiques et de réduire la morbi-mortalité des patients ?
2- Stratégie thérapeutique :
- En cas de traumatisme abdominal, dans quels cas une laparotomie sans délai permet-elle de diminuer la morbi-mortalité ?
- Une stratégie de «damage control» chirurgical permet-elle de diminuer la morbi-mortalité des patients avec un traumatisme abdominal grave ?
- Chez les patients ayant un traumatisme abdominal grave, dans quels cas une voie d’abord cœlioscopique peut-elle être envisagée sans majorer la morbi-mortalité ?
- En cas de traumatisme abdominal, dans quels cas un traitement non-opératoire permet-il de diminuer la morbi-mortalité ?
3- Modalités précoces de surveillance :
- En cas de traumatisme abdominal grave, quelles modalités de surveillance initiales réduisent la morbi-mortalité ?
- Recommandations sur la réanimation du choc hémorragique SFAR 2015
- Le damage control dans les situations d’exception