Prise en charge du Syndrome de Détresse Respiratoire Aigüe (SDRA) de l’adulte à la phase initiale,

Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) survient lorsque les poumons sont gravement atteintes, souvent à la suite d'une infection ou d'un traumatisme.
Le SDRA provoque une fuite de liquide dans les poumons, ce qui rend difficile l'apport d'oxygène dans le sang.
Le SDRA résulte d’une lésion pulmonaire. Les causes courantes sont :

  • Septicémie,
  • Inhalation de substances nocives
  • Pneumonie
  • Traumatisme crânien, thoracique ou à d'autres parties du corps
  • Transfusions sanguines
  • Pancréatite
  • Suite à une noyade

 Mise à jour 2023 : 

ESICM guidelines on Acute Respiratory Distress Syndrome (ARDS) : defnition, phenotyping and respiratory support strategies

Les lignes directrices de l'ESICM présentent 21 recommandations fondées sur des preuves comprenant la définition, le phénotypage et la prise en charge respiratoire du SDRA. Un tableau récapitulatif comparant les changements de portée et les recommandations par rapport aux lignes directrices ARDS 2017 est présenté dans un tableau.
Lien de cette mise à jour (en anglais) :
Intensive Care Med (2023) 49:727–759

 Janvier 2019 : Référentiel de la Société de Réanimation de Langue Française SRLF 

Le syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA) est un processus inflammatoire atteignant les poumons induisant un œdème pulmonaire non-hydrostatique, riche en protéines. Les conséquences immédiates sont l’apparition d’une hypoxémie profonde, une diminution de la compliance pulmonaire ainsi qu’une augmentation du shunt intra-pulmonaire et de l’espace-mort. Au plan ultrastructural, on retrouve une inflammation aigüe de la barrière alvéolo-capillaire, une déplétion en surfactant et une baisse de l’aération pulmonaire.
Définition récente (de Berlin):
Le SDRA y est défini par la présence dans les 7 jours suivant une pathologie pulmonaire ou extra-pulmonaire aigüe de l’association d’une hypoxémie aigüe (PaO2/FiO2 ≤ 300 mmHg) chez un patient ventilé avec une pression expiratoire positive (PEP) de 5 cmH2O au moins, ainsi que d’infiltrats radiologiques bilatéraux non entièrement expliqués par une insuffisance cardiaque ou une surcharge volémique.

La définition de Berlin distingue les SDRA selon le rapport PaO2/FiO2 en SDRA légers (200 < PaO2/FiO2 ≤ 300 mmHg), SDRA modérés (100 < PaO2/FiO2 ≤ 200 mmHg) et SDRA sévères (PaO2/FiO2 ≤ 100 mmHg).

Les experts ont révisé le consensus de 1999 et ont élaboré un référentiel actualisé. L’accent est mis essentiellement sur les modalités de ventilation.

Lisez les recommandations 2019 sur le site SRLF (en PDF)

Lisez également :
La conférence d'actualisation de la société française d’anesthésie réanimation SFAR de 2017 : Actualités dans le SDRA